jeudi 16 février 2017

Ma réserve à rêver

Déjà neuf mois que je n'ai pas remis les pieds au Liban... Pour une toquée, c'est la limite du supportable. Heureusement que je viens d'acheter le billet d'avion qui me permet de faire à nouveau un projet de programme tous azimuts !

Je vais m'en payer des paysages à en tomber par terre, des rencontres amicales à m'en décrocher la mâchoire de sourires, des visites de lieux encore inconnus à avoir le cœur qui bat la chamade, des verres d'arak à... non ! Je vous vois venir, mais non ! Il y a déjà assez de fous du volant sur les routes libanaises...

Cette fois, je me prépare à écumer les souks, ceux de Tripoli et Saïda. Dénicher des trucs un peu bling-bling mais pas trop, juste assez pour
que çà plaisent à mes amis frenchy. Aller fouiller chez les souffleurs de verre de Sarafand et voir la vie en transparence colorée...

Déambuler dans les villages au charme fou, aux maisons aux toits rouges ou aux portes et volets bleus, avec des airs de vacances éternelles.
Anfeh (avec l'aimable autorisation de Jad Ghorayeb)

Inspirer goulûment les effluves de jasmin tellement entêtants qu'à des milliers de kilomètres de là, je les sens encore !

Engranger des milliers d'images, de regards, de saveurs, de parfums, de couleurs, de formes, de sons.
Ce sera ma réserve dans laquelle je pourrai puiser à satiété, une fois rentrée. Mon poumon de secours lorsque le quotidien devient étouffant de grisaille et de morosité. Ma bibliothèque intérieure dans laquelle mes rêves plongent régulièrement pour décorer mes nuits et que je voie le jour sous une autre lumière.
Ce n'est pas de la nostalgie, c'est mon projecteur ; ma machine à projets et ma toile en 3D.