samedi 21 mai 2016

Road show à la libanaise n°1

Enfin, enfin !... J'ai replongé dans ces bruits et ces odeurs que je connais par cœur. Les klaxons, les appels à la prière, les cloches, le brouhaha des conversations, la musique arabe... Le jasmin, la friture, les échappements, les relents de poubelles... Cà paraît sûrement bizarre, mais c'est comme çà. J'aime ce mélange qui fait plisser du nez plus d'un. Alors que moi, à la descente de l'avion (dommage, on descend plus de l'avion, on passe directement dans l'aéroport), je ferais bien comme le pape, m'agenouiller pour baiser le sol. Toquée, j'vous dis ! 

Bien entendu, une fois arrivée, je suis dans mon élément, j'ai mes repères, je reprends les réflexes de conduite, je cherche toujours mes mots, mais petit à petit ils me reviennent. Rentrée en France, j'ai toujours un pied (voire une jambe, mais plutôt la tête) là-bas. J'ai encore tous ces bruits, et toutes les images de ce que j'ai vues qui défilent devant mes yeux. J'ai fait mes réserves pour tenir environ six mois. 
Cette fois-ci, j'ai délibérément évité Beyrouth. Envie de nature, de celle du printemps que j'aime tant, pleine de fleurs, de graminées, d'oiseaux chantants, de couleurs. 
Trois heures de randonnée pour bien démarrer. Le Kesrouan et ses chemins redécouverts m'ont accueillie pour mon premier week-end. J'étais comme un enfant dans un magasin de jouets ! Des paysages superbes et une compagnie pleine d'affection et de sollicitude. Un goût de paradis en fait... 



Mon amie de toujours ou presque (je ne dirai pas combien de temps, çà fait trop vieille baroudeuse) m'attendait aussi à Deir el Qamar, la cité des émirs. Zouuuuu, descente vers le sud, et remontée dans la montagne du Chouf, toutes fenêtres ouvertes. A bas l'air conditionné quand on peut respirer sur les hauteurs. C'est ma façon de me "nourrir" de ces petits riens qui rechargent mes batteries. En prendre plein le nez, les yeux et les oreilles ! 

Le plus beau village du Liban, ou l'un des plus beaux en tout cas pour ne pas faire de jaloux, m'attendait, pas tout à fait égal à lui-même quand même. Ambiance d'élections municipales très proches... les terrasses étaient pleines de conversations animées sur le sujet. En dépit de çà, déambuler dans les vieilles ruelles pavées et admirer les anciens palais n'a jamais le même goût non plus. 

Même si l'on peut faire le tour du pays rapidement en raison de sa petite superficie, j'aime prendre mon temps, changer de programme en fonction des circonstances, des envies, des choses qui me restent encore à découvrir. 
Et je m'aperçois avec une certaine gourmandise qu'il y a toujours à chercher, à fouiller, à regarder d'un œil neuf, malgré toutes les mauvaises langues qui affirment le contraire. C'est comme un défi, ce pays ! Un défi à toutes les logiques, et ce qui fait aussi qu'on s'y attache.

Evidemment, je ne me suis pas cantonnée à trois p'tits tours et puis s'en vont. Mais, la suite au prochain numéro...







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